Avant de parler de zhan zhuang ou même de qigong, il serait bon de s'attarder sur ce qu'est le qi.

Nous pouvons dire qu'une large part de la culture chinoise traditionnelle repose sur les développements associés à cette notion. Un des plus vieux livres chinois, le I Ching ou Livre des mutations, en décrit le comportement depuis des

millénaires. Ses applications peuvent rejoindre n'importe quelle activité quotidienne de la vie courante dont la médecine et les arts martiaux.

Qi est associé au monde de l'invisible, c'est un principe à la base de la vie et du fonctionnement de l'univers. Nous le retrouvons tant au sein de la relation intime se déroulant entre les particules sub-atomiques qu'au niveau de l'évolution des galaxies. Entre les deux pôles de ce continuum qui inclut l'homme et toute la nature, qi prendra des significations variables selon le contexte dans lequel il est employé.

Il n'existe pas en français de correspondance directe pour cet idéogramme, ni dans les autres langues occidentales d'ailleurs. Cependant, quand il est question de ce qui ne peut pas se voir, de ce qui supporte l'univers et de l'essence de la vie, nous traduisons approximativement" qi " par " air ", " souffle " ou, le plus communément, par " énergie ".

Aux fins utilitaires de cet exposé, nous nous rappellerons qu'une partie (en vert) de son idéogramme est constituée du symbole d'un grain de riz, faisant ici référence au règne végétal, une représentation du surgissement des forces de vie de la Terre vers le Ciel.